De Gâvres à Quiberon

8,Juil, 2020 | Rando | 2 commentaires

Lundi 22 juin 2020 – Jour 1

5h45

Le réveil sonne, nous préparons un café, rassemblons les dernières affaires à emporter. Il faut encore préparer les gamelles d’eau eau et de croquettes pour les chats. Il semble déjà faire chaud dehors, on hésite entre deux pulls. Nous ne voulons pas partir trop tard, car les températures annoncées vont être chaudes.

6h47

Nous quittons enfin la maison, nos jambes ont soif de kilomètres. Tout est calme à Gâvres, nos voisins ne semblent pas encore totalement réveillés. Nous rejoignons l’isthme. Perchés sur le sentier, nous profitons des vagues, le soleil qui se lève nous baigne dans une lumière matinale apaisante. LocusMap nous indique de changer de côté et de suivre le sentier qui traverse les marais de Kersahu. Sans s’enfoncer dans les anciennes salines, nous longeons l’unique route qui rallie Gâvres au continent. Les oiseaux et les lapins jouent à cache cache, nous restons discrets pour ne pas les déranger.
Cela fait 1h30 que nous marchons et nous venons de sortir de la presqu’île, nous arrivons sur la commune de Plouhinec. L’application nous suggère d’emprunter des chemins verdoyants et déserts. Disciplinés, nous suivons les instructions pour profiter pleinement du paysage. Un vieux fermier perché sur son tracteur, agite sa main nous demandant de rebrousser chemin, lorsque nous nous engageons sur un sentier. Cela ne semble pas lui plaire que nous soyons là, nous ne sommes pourtant pas sur sa propriété. Nous obéissons, avec l’application, ce n’est pas difficile de faire des petits détours et de revenir sur le tracé prévu. Plouhinec, c’est vraiment la campagne à la mer, les sentiers longent les champs et les agriculteurs sont bien évidemment déjà au travail, certains ramassent des patates, tandis que d’autres labourent.

10h39

Nous arrivons près du Pont Lorois. En voiture déjà, nous adorons cette vue, mais à pied nous pouvons vraiment prendre le temps de contempler le courant de l’eau. Nous récupérons le sentier qui mène jusqu’à Etel. Nous avons dépassé notre record de marche. Tous les kilomètres avalés à partir de maintenant seront des records personnels !
Nous poursuivons sur ce joli sentier escarpé, les odeurs typiques de l’été nous enivrent et nous plongent dans nos pensées. Nous sommes bien silencieux, pas besoin de nous parler pour comprendre que c’est l’heure de faire une pause, de trouver un endroit à l’ombre pour grignoter un bout de pain avec quelques sardines. Nous choisissons de faire un stop près d’une table d’orientation pile poil en face du vieux passage de Plouhinec. Ces sardines sont délicieuses avec cette vue sur la ria. Nous enlevons nos chaussures, cela nous fait un bien fou de faire prendre l’air à nos pieds ! Nous reprenons le chemin, en direction du pont du Sac’h à l’entrée d’Étel. La balade est agréable, elle nous préserve du soleil avec ses arbres protecteurs. Après le pont, nous poursuivons notre route en direction d’Erdeven notre destination du jour. Notre aventure de l’après-midi est rythmée entre des chemins verdoyants, des petits hameaux pittoresques et des dunes sauvages. Julien souhaite faire un stop à la “ptite plage”. Cette plage abrite des souvenirs d’enfances et de familles, il connaît les rochers par cœur. Nous nous y installons, quelques heures, on en profite pour piquer une tête. Les vagues sont puissantes, nous restons au bord, car nous sommes plutôt fatigués je dois l’avouer. Après cette parenthèse dans notre avancée, nous repartons en direction du camping de Kerhillio où nous allons passer la nuit.  Une fois arrivés, c’est l’épreuve de la tente ! Nous suivons les instructions pour la monter, c’est plutôt simple. Ils sont forts chez Décathlon 🙂 La nuit sera courte, car nous programmons notre réveil à 6 heures pour le lendemain, toujours dans l’optique de ne pas marcher en plein soleil.

Mardi 23 Juin 2020 – Jour 2

 

6h00

La lumière traverse la tente, le réveil sonne. Il est temps de plier bagages. On avale un café, remplit le camel bag et les gourdes d’eau.

7h27

Nos sacs sont fins prêts, notre journée de marche peut commencer. Nos corps sont marqués par la journée d’hier, mais nous nous sentons capable d’avancer. Nous longeons les dunes qui nous cachent la mer, sur un chemin goudronné. Seulement 2 kms par la côte séparent le camping d’Erdeven du début de l’isthme. Impressionnés par notre rapidité, nous sommes persuadés que nous serons à Quiberon avant midi. LOL. Il est à peine 8 heures et nous avons déjà très chaud. La ligne droite semble interminable. Le chemin est bien aménagé pour les piétons et cyclistes, mais les nombreux véhicules qui circulent sont bruyants ce qui rend cette partie du trajet peu agréable, mais inévitable. Nous bifurquons vers la mer à notre arrivée à Penthièvre, deux trois surfeurs essaient de prendre les vagues. Le fort militaire surplombe l’océan. Arrivés à son niveau, nous nous engageons en face, sur le GR 34 à Kerhostin. Au loin, nous apercevons Carnac et ses plages. On change à nouveau de côté pour aller sur la côte Sauvage. Nous sommes à Saint Pierre-Quiberon sur le chemin des douaniers, la faim commence à être difficile à supporter.

10h30

Nous nous arrêtons au port pour avaler un bol de muesli. Cette pause nous fait du bien, mais nous sommes obligés de faire face à la réalité, avec le chemin que nous avions tracé, impossible d’arriver à Quiberon avant midi. C’est une petite frustration, car ce matin on se voyait déjà posés au Ty Kawa un milkshake dans une main, un bagel dans l’autre… Nous atteignons la côte sauvage en souffrant terriblement de la chaleur. Les derniers kilomètres sont très difficiles, nous sommes épuisés, mais le paysage est vraiment magnifique, cela nous aide à positiver. Nous décidons de poser nos affaires au camping, peut-être qu’après nous aurons la force de rejoindre le centre ville pour aller au Ty Kawa.

12H45

Nous arrivons enfin au camping de Kerné. Malheureusement nous découvrons qu’il est fermé ! Je ne sais pas comment j’ai pu passer à côté de cette info. Je m’en veux terriblement, car nous aurions pu ajuster le trajet vers un autre camping si nous avions mieux préparé le circuit. (Pour ma défense, en période post covid, c’était compliqué d’avoir des informations à jour sur les ouvertures des structures touristiques.) Nous remettons nos sacs sur le dos, c’est décidé, nous allons manger au Ty Kawa, une fois posés, on cherchera un nouveau plan pour dormir. Après 2,5 petits kilomètres qui nous en paraissent 10, nous arrivons à bon port avec un superbe accueil. Nous prenons le temps de nous détendre, de bien manger et de profiter tranquillement de l’après-midi dans cet endroit sympa et au frais.

17H00

Après cette pause amplement méritée, nous reprenons la route pour 2kms afin de rejoindre le camping du Bois d’Amour ****. Sympa pour une premier étape de Lune de Miel non ? Rien à voir avec le camping sauvage de Kerhilio ou l’emplacement est libre et vaste. Ici c’est un vrai petit village vacances avec des mobilhomes, des tentes safari le tout joliment aménagé. À ce stade du périple, nous apprécions particulièrement la propreté des sanitaires et leur proximité. Chaque pas est un pas 😉  C’est lors de cette soirée que nous nous apercevons que notre batterie solaire nous a lâchée, L’accueil du camping est fermé on ne peut pas demander l’électricité pour nous charger. Tant pis pour les réseaux, mais il nous faut tout de même conserver de la batterie pour prendre quelques prises de vue souvenirs et vérifier nos bus et trains pour demain. Après avoir avalé notre dîner, nous nous endormons paisiblement les muscles “crèmés” de décontractant aux huiles essentielles.

 

 

Mercredi 24 juin 2020 – Jour 3

 

7H00

Nous nous réveillons doucement, il fait chaud dans la tente, nos voisins en mobilhomes dorment encore. Ce matin rien ne presse, notre bus est à 10h55 à la gare de Quiberon. Nous avons convenu de quitter le camping vers 10H00 pour prendre notre temps en chemin. Nous préparons notre café, mangeons notre bol de muesli et plions sereinement notre équipement. Avant de partir, nous saluons nos voisins tout juste réveillés et passons pas l’accueil rendre les bracelets de la piscine qui ne nous ont pas servi. Nous prenons la direction de la mer pour parfaire nos souvenirs. Avant d’arriver à la Gare, nous faisons un stop au Petit Salon. Je suis fan des produits de beauté que vend Nastasia dans ses salons de coiffures, j’en profite pour m’acheter un soin. Elle nous offre également de quoi apaiser nos coups de soleil et remettre ma crinière d’aplomb après la rando.

10H55

Le bus arrive, nous avons pensé à faire l’appoint car pour respecter les gestes barrières, le chauffeur ne rend pas la monnaie. Direction Auray. À notre arrivée à Auray, nous prenons le TER pour aller directement jusqu’à Lorient.

13H00

Arrivés à Loriengeles ! On rejoint le parc pour se poser et manger un bout, avant d’aller à pied jusqu’au port de pêche où l’on prendra le bateau direction Port-Louis. À Port-Louis, le bus ne nous attend pas à la sortie du bateau… Sympa… On décide donc d’aller au port de Locmalo à pied, où l’on retrouve les passeurs qui nous mène jusqu’à Gâvres ; la maison.

15H00

Nous sommes arrivés, fiers de notre première expérience (moins fière de mes coups de soleil). On pose nos affaires dans le jardin, nos chats nous accueillent gaiement. Pour finir la journée, on se met en maillots de bain, direction la plage pour se détendre dans l’eau. Demain il faudra ranger nos affaires et se remettre au bureau, avant de réfléchir à notre prochain périple en Bretagne.